Une école de manga en projet à Nantes
L'école japonaise de manga de Niigata envisage de former des mangakas en France. Sa ville jumelle de Nantes lui ouvre les bras.
La proposition émane du Japon. De Niigata, précisément, ville jumelée avec Nantes et par ailleurs, capitale de la culture manga qui a enfanté des séries telles que Dokaben de Shinji Mizushima, Patariro de Minéo Maya...
La direction d'une école privée de Niigata, l'École japonaise de manga et d'animation, a manifesté à sa ville jumelle son intention d'ouvrir une antenne européenne en France. L'invitation a été entendue par la ville de Nantes. Une délégation a profité de son dernier voyage à Niigata à l'automne dernier pour visiter l'école.
La seule école en France est à Paris
À son retour, elle a proposé à l'école des Beaux-Arts de Nantes de travailler sur l'hypothèse d'implanter cette antenne à Nantes. Pierre-Jean Galdin, son directeur, n'y a pas réfléchi à deux fois. Le manga fait rage en France et nombreux sont les jeunes qui en feraient bien leur profession. Mais les formations n'existent pas. Seule Eurasiam, école privée à Paris, propose un cycle d'étude après le bac. « Je suis très motivé et plus largement persuadé qu'il faut valoriser la culture japonaise et asiatique à Nantes. Si une école de manga doit se créer, ce doit être ici », explique Pierre-Jean Galdin.
Comment ? Quels liens entre la formation privée et l'établissement public ? Accueillir seulement l'école ou lui donner un prolongement ? Une réflexion est en marche avec la mise en place d'un groupe de travail associant les collectivités locales, l'école des Beaux-Arts et le pôle des arts graphiques. Car c'est tout logiquement avec ¯ ou du moins à proximité de ¯ ce pôle intégrant les arts appliqués et les métiers de l'imprimerie, que le projet pourrait prendre corps au coeur du campus des arts.
Le projet s'affinera avec la venue du directeur de l'école japonaise. Il sera à Nantes du 1er au 8 mars prochain.
Véronique ESCOLANO.
Ouest-France
Un futur terrain de recrutement pour no-xice ?